Qu'est-ce que le Counseling ?
... Origine et Contexte ...
Bien que divers auteurs situent la naissance du Counseling au tout début du 20ème siècle, Carl Rogers est largement reconnu comme étant le plus grand promoteur de ce concept. Au début des années 40 aux États-Unis, un conflit opposa des membres de divers organismes de psychiatres à un certain nombre de psychologues qui cherchaient à exercer leur pratique de psychothérapie « en toute autonomie ». En effet, les psychiatres en question, ne considérant pas les psychologues praticiens comme légitimes à pratiquer la psychothérapie, cherchèrent à obtenir l’exclusivité de celle-ci.
... Origine et Contexte ...
Bien que divers auteurs situent la naissance du Counseling au tout début du 20ème siècle, Carl Rogers est largement reconnu comme étant le plus grand promoteur de ce concept. Au début des années 40 aux États-Unis, un conflit opposa des membres de divers organismes de psychiatres à un certain nombre de psychologues qui cherchaient à exercer leur pratique de psychothérapie « en toute autonomie ». En effet, les psychiatres en question, ne considérant pas les psychologues praticiens comme légitimes à pratiquer la psychothérapie, cherchèrent à obtenir l’exclusivité de celle-ci.
Afin de contrecarrer la tentative de censure effectuée par ce groupe de psychiatres, Rogers suggéra à ces praticiens de modifier le nom de leur pratique psychothérapeutique en la nommant dorénavant « Counseling » , et de devenir des professionnels de la relation d’aide connus sous le nom de « Counselors ». C’est ainsi que ceux-ci s’organisèrent en un large panel de disciplines qui n’étaient plus soumises au monde de la médecine, ni même à celui de la psychologie clinique.
Afin de contrecarrer la tentative de censure effectuée par ce groupe de psychiatres, Rogers suggéra à ces praticiens de modifier le nom de leur pratique psychothérapeutique en la nommant dorénavant « Counseling », et de devenir des professionnels de la relation d’aide connus sous le nom de « Counselors ». C’est ainsi que ceux-ci s’organisèrent en un large panel de disciplines qui n’étaient plus soumises au monde de la médecine, ni même à celui de la psychologie clinique.
... Le Counselor et l'Approche Centrée-sur-la-personne ...
La façon d’être « Centrée sur la Personne » et la non-directivité qui en découle.
La façon d’être « Centrée sur la Personne » et la non-directivité qui en découle.
Alors que la pensée de Rogers se faisait peu à peu connaître, il est devenu évident qu’il préconisait une orientation tout à fait nouvelle de la part du thérapeute à l’égard de son patient. A la différence du positionnement communément adopté par le thérapeute, particulièrement à l’époque (années 50), impliquant des attitudes de jugement, d’enquête, d’investigation, de diagnostic voire même de soutient condescendant, Rogers privilégiait une approche empathique du praticien envers la personne afin de lui donner toute sa place, à savoir son authenticité et son épanouissement grâce à une réelle focalisation sur son vécu et son ressenti.
Très vite, plutôt que de se référer à la personne venant le consulter comme étant son patient, Rogers lui préféra le terme « client ». Ce faisant, Rogers cherchait surtout à souligner l’indépendance de la personne et son pouvoir de se déterminer elle-même. Il était intimement convaincu que le client savait mieux que quiconque comment aller de l’avant en fonction de son expérience personnelle.
Rogers était à ce point persuadé par le bien fondé de cette nouvelle orientation, qu’il décida de la définir comme étant une approche non-directive, lorsqu’il commença à la pratiquer. Il soulignait par là que la tâche du thérapeute (Counselor) consistait davantage à créer un climat de confiance – susceptible de favoriser la possibilité pour son client à prendre contact avec ses ressources internes – plutôt que de le guider, lui donner des conseils ou l’influencer de quelque autre manière que ce soit, afin qu’il prenne une direction donnée.
Même si Rogers choisit assez rapidement d’abandonner l’adjectif non-directif au profit de celui centré-sur-la-personne pour qualifier son approche, il n’en reste pas moins que la méthode d’intervention dite centrée-sur-la-personne, se décline de façon essentielle autour de ce concept de non-directivité. Ainsi, l’aspect le plus important de cette approche pour un Counselor, réside dans la nature authentique d’une rencontre entre deux personnes. La relation thérapeutique trouve, en ce sens, une portée bien plus vaste. C’est bien pour cette raison que les thérapeutes rogeriens qualifient leur posture d’approche « centrée sur la personne », plutôt que « non directive ».
Sheila Haugh, formatrice permanente à l’Institut Metanoia à Londres (Formateurs Permanents pour le diplôme de Counseling) illustre parfaitement cette optique en ces termes :
Même si Rogers choisit assez rapidement d’abandonner l’adjectif non-directif au profit de celui centré-sur-la-personne pour qualifier son approche, il n’en reste pas moins que la méthode d’intervention dite centrée-sur-la-personne, se décline de façon essentielle autour de ce concept de non-directivité. Ainsi, l’aspect le plus important de cette approche pour un Counselor, réside dans la nature authentique d’une rencontre entre deux personnes.
Même si Rogers choisit assez rapidement d’abandonner l’adjectif non-directif au profit de celui centré-sur-la-personne pour qualifier son approche, il n’en reste pas moins que la méthode d’intervention dite centrée-sur-la-personne, se décline de façon essentielle autour de ce concept de non-directivité. Ainsi, l’aspect le plus important de cette approche pour un Counselor, réside dans la nature authentique d’une rencontre entre deux personnes. La relation thérapeutique trouve, en ce sens, une portée bien plus vaste. C’est bien pour cette raison que les thérapeutes rogeriens qualifient leur posture d’approche « centrée sur la personne », plutôt que « non directive ».
Sheila Haugh, formatrice permanente à l’Institut Metanoia à Londres (Formateurs Permanents pour le diplôme de Counseling) illustre parfaitement cette optique en ces termes :
La relation thérapeutique trouve, en ce sens, une portée bien plus vaste. C’est bien pour cette raison que les thérapeutes rogeriens qualifient leur posture d’approche « centrée sur la personne », plutôt que « non directive ».
Sheila Haugh, formatrice permanente à l’Institut Metanoia à Londres (Formateurs Permanents pour le diplôme de Counseling ) illustre parfaitement cette optique en ces termes :
« La seule intention du thérapeute est de comprendre et de faire l’expérience, aussi profondément que possible, du monde de l’autre tel qu’il le vit. Cette intention amène très naturellement à un positionnement de non-directivité.
La non-directivité n’est (cependant) pas pratiquée parce que c’est une manière Centrée-sur-la-Personne de travailler. (En réalité), une posture non-directive découle naturellement du fait de s’employer à instaurer les conditions nécessaires et suffisantes au changement thérapeutique ».
(Sheila Haugh).
Le Counseling en Europe aujourd'hui
Dans les pays anglo-saxons le Counseling est un métier à part entière où l’on compte un nombre important d’organismes de formation (en 2000 la British Association for Counseling regroupait 16 000 membres). Voici du reste ce qu’elle résume à propos du Counseling et du rôle du Counselor :
« Le Counseling implique l’utilisation compétente et éthique de la relation interpersonnelle afin de faciliter la connaissance de soi, l’acceptation et la croissance émotionnelle, ainsi que le développement optimal de ressources personnelles. L’objectif global est de fournir une opportunité de s’acheminer vers une façon de vivre plus satisfaisante et davantage fondée sur les ressources personnelles.
Les relations de Counseling varieront selon les besoins mais pourront s’articuler autour de problèmes de développement, de problèmes spécifiques à résoudre, de décisions à prendre, de crises à surmonter, de discernements à acquérir, de sentiments de conflits intérieurs à démêler, ou de relations interpersonnelles à améliorer.
Le rôle du Counselor consiste à faciliter le travail sur soi qu’entreprend son client de façons qui honorent les valeurs, ressources personnelles et capacités d’auto-détermination de ce dernier ».
Carl Rogers avait, dès la mise en place de son programme européen en 1980, inclus dans celui-ci la double démarche de formation à la psychothérapie et au Counseling. Notre Institut poursuit donc son travail en y ajoutant les options que requière l’Association Européenne de Psychothérapie pour les psychothérapeutes d’une part et, d’autre part nous poursuivons nos contacts avec les représentants de l’Association Européenne de Counseling qui définit actuellement des critères spécifiques à la formation du Counselor.
Notre participation à diverses manifestations d’organismes nous fait constater que le Counseling est favorablement accueilli dans les institutions européennes et qu’il représente une activité tout à fait admise et intégrée.